Description et parcours 

Comme le dit un de mes collègues du Conseil des Etats, « toi, tu es toujours un Kämpfer ». Je suis en effet un passionné qui, dans tout ce qu’il entreprend, se bat toujours jusqu’au bout et ce pour gagner. Je suis aussi quelqu’un qui ne supporte pas le discours politiquement correct que veut nous imposer notre début de siècle. Sur le plan personnel, j’ai la chance d’être marié depuis bientôt 35 ans, d’avoir 3 enfants et d’être 2 fois grand-père. A côté de mon mandat politique, j’exerce toujours mon activité d’avocat et suis particulièrement actif au sein de plusieurs associations patronales comme la Convention patronale de l’industrie horlogère, la Fédération neuchâteloise du second œuvre ou Suissetec.

Qu’est-ce qui vous a encouragé à entrer en politique ?

J’ai eu la chance d’avoir des parents et des grands-parents intéressés par l’histoire qui, d’une part, m’ont fait aimer mon pays et ses institutions et d’autre part, pour qui la célèbre phrase de Kennedy « ne te demande pas ce que ton pays doit faire pour toi mais plutôt ce que tu peux faire pour lui » avait un sens. Cela m’a conduit à tout naturellement effectuer mon service militaire puis accepter d’accomplir des services d’avancement. C’est dès lors tout aussi naturellement que lorsque j’ai remis ma compagnie, j’ai accepté d’être candidat lors des élections cantonales de 2001 puis de devenir président du groupe libéral au Grand Conseil, président du Grand Conseil, Conseiller national et aujourd’hui Conseiller aux Etats.

Quelle est l’importance des arts & métiers pour vous ?

Les PME des arts & métiers, celles de l’industrie et et celles des services sont les fondements de notre système économique. Elles sont d’une manière générale attachées à leur région, créatrice d’emplois et de richesses. Leurs ayants-droit sont en général domiciliés dans le canton et y payent des impôts et des taxes, sans un minimum (sauf dans le discours) de reconnaissance des pouvoirs publics qui, au contraire, leur rendent souvent la vie difficile que ce soit à travers une législation cantonale touffue (nous sommes le canton qui a la plus grande densité législative et réglementaire de Suisse) ou de contraintes administratives, quand ce n’est pas en leur faisant une concurrence déloyale à travers des entreprises parapubliques.

Quels dossiers en lien avec les arts & métiers voulez-vous défendre sous la coupole fédérale ?

Avant de discuter des dossiers de la compétence de la Berne fédérale, il convient de rappeler que notre constitution postule que les cantons sont souverains dans les domaines qui ne sont pas expressément du ressort de la Confédération. Ce n’est dès lors pas à Berne qu’il sera, par exemple, possible de réduire la pression fiscale et parafiscale cantonale qui pèse sur les PME neuchâteloises et leurs ayant-droits.

Je m’engage toutefois à, comme je l’ai fait jusqu’à maintenant, toujours privilégier la liberté d’entreprendre et le libéralisme économique avec bien évidemment en corrolaire la responsabilité individuelle qui leur est liée.

Il m’apparaît qu’en particulier il conviendra de défendre « bec et ongles » le droit du travail encore relativement libéral que nous connaissons et d’assurer aux conventions collectives de travail la place importante qu’elles méritent, en évitant que la gauche ne parvienne à ses fins en vidant de son sens le partenariat social, par exemple, en voulant tout régler dans la loi.

Pour quels autres dossiers voulez-vous vous engager à Berne ?

Il va de soi que dans un canton très exportateur, les relations avec nos voisins européens seront un des gros défis de la prochaine législature. Il conviendra aussi que les projets routiers ou ferroviaires acceptés par les Chambres fédérales soient réalisés aux conditions discutées.

Un autre défi sera de revenir sur terre et à un fonctionnement institutionnel normal après une législature caractérisée par plusieurs crises majeures en Suisse et en Europe, par exemple en gérant de nouveau de manière un peu pingre les dépenses de la Confédération et en revenant à un partage des tâches entre le « Bund » et les cantons conforme à la Constitution (politique des moyens vs le « nice to have »).

Enfin, il conviendra de mettre en œuvre la transition énergétique d’une manière souple et libérale, de moderniser notre armée et de poursuivre les réformes de nos assurances sociales que ce soit l’assurance-maladie, le système de santé ou le 2ème pilier sans en créer de nouvelles… Bref le travail ne manquera pas.

Quels seront les dossiers «chauds» pour le Canton de Neuchâtel au cours de la prochaine législature?

Comme dit ci-dessus, les relations avec l’Europe, les voies de communications intra-cantonales, le retour à des finances fédérales saines, l’énergie, la modernisation de l’armée et la réforme des assurances sociales.

Quelle est votre maxime ou quel est votre dicton préféré ?

Deux maximes ont toujours guidé mon engagement, à savoir la phrase de Florent Pagny que j’ai d’ailleurs choisie en 2013 pour caractériser mon année de présidence du Grand Conseil « Non, vous n’aurez pas ma liberté de penser » et celle qui se trouvait sur le cadran de la pendule de l’ancien tribunal du Locle « A toute heure, le sage est soumis à la loi ».

Pourquoi avez-vous choisi ces trois photos ?

  • J’ai voulu avec la première photo remercier Corinne, ma femme, comme je le dis souvent ma meilleure associée pour son soutien indéfectible à mon hyperactivité.
  • La deuxième photo a été prise depuis le chalet de mes parents à Chaumont. C’est pour moi un des endroits les plus paisibles que je connaisse et j’adore m’y ressourcer.
  • J’ai tenu, avec la troisième photo, à mettre en avant notre Constitution, acte fondateur de notre pays, nation de volonté, que le peuple et les cantons nous ont donnée et qui doit toujours être le fil rouge guidant nos débats politiques, n’en déplaise aux populistes de gauche ou de droite qui estiment qu’il est possible de transiger avec elle.

Autres liens

www.unam.ch/federales2023

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