La CNCI, l’UNAM, le Centre, les Verts’Libéraux, le PLR et l’UDC sont favorables à la réforme de la LPP. La perspective de compter 100’000 nouveaux revenus assurés à la LPP, la réduction du taux de cotisation des travailleurs âgés et la meilleure considération du traitement LPP des femmes, des temps partiels et des employés à employeurs multiples constituent une belle avancée dans ce dossier.
Marco Taddei, Directeur de l’Union patronale suisse
L’économie présente un front uni en faveur de cette réforme. Les grandes faîtières nationales, telles qu’economiesuisse, l’usam, l’Union patronale suisse, swissmem militent pour un gros OUI. Certes, il y a quelques rares voix discordantes dans les milieux patronaux. Mais cette division est relative: sur les 230 associations de l’usam, seules 8 sortent du bois pour s’opposer à la réforme.
En raison de l’augmentation de l’espérance de vie, les caisses de pension proches du minimum LPP subissent toujours des pertes de retraite qui entraînent une redistribution. Une adaptation du taux de conversion minimal est donc d’autant plus nécessaire.
Pendant des mois, les syndicats ont diffusé des déclarations et des chiffres erronés. Ils ont dû le reconnaître à plusieurs reprises. La caisse de pension qu’ils avaient sollicitée pour obtenir des chiffres a reconnu ses imprécisions. En mettant en doute les arguments du Conseil fédéral, les syndicats essaient de détourner l’attention de leurs propres erreurs. Un fait reste incontestable : la majorité de la population profite de la réforme.
David Guenin, Vice-Président CNCI et Propriétaire de Gimmel Rouages
Pour un dirigeant d’entreprise, l’équité de traitement de son personnel est une valeur fondamentale.
La mesure phare de cette révision est justement de donner accès à la prévoyance professionnelle à un plus grand nombre d’assurés en comblant les lacunes de rentes des temps partiels et en augmentant la part assurée des bas revenus.
Il est important pour les temps partiels (notamment les femmes) de pouvoir cotiser au 2e pilier afin d’améliorer leurs retraites et de bénéficier des prestations offertes par la LPP.
Plus considérer les temps partiels en les intégrant dans la LPP est un signal fort qui va dans le sens d’une amélioration de la conciliation vie privée-vie professionnelle, de l’attractivité de certains postes de travail. Il s’agit d’une mesure favorable au recrutement à l’heure où la main d’œuvre est difficile à trouver.
Concernant le taux de conversion, les milieux économiques estiment qu’il est judicieux de l’adapter aux réalités actuelles (augmentation de l’espérance de vie et du nombre de retraités, rendement des placements financiers) afin que le système soit correctement financé et pérenne.
Le lissage des cotisations d’épargne, notamment pour alléger le fardeau des cotisations sociales des plus de 55 ans est une amélioration bien accueillie par les employeurs qui ont besoin d’employés expérimentés pour garantir certains savoir-faire et pour encadrer les jeunes.
Les associations économiques soutiennent la réforme de la LPP et le font dans l’intérêt des employeurs et de leur employés-e.
Damien Cottier, Conseiller national et Président UNAM
Cette réforme permet de consolider le 2e pilier et de le faire entrer dans le XXIe siècle. Aujourd’hui de nombreuses personnes travaillent à temps partiel ou ont plusieurs employeurs. Ce sont souvent des femmes et elles pourront à l’avenir accéder plus aisément à la prévoyance du 2e pilier.
La réforme poursuit essentiellement deux objectifs : garantir financièrement les prestations de la LPP. Pour tenir les promesses de prestations obligatoires, il faut adapter le taux de conversion minimal et améliorer la prévoyance pour les personnes à bas revenus, en particulier les personnes travaillant à temps partiel ou à employeurs multiples, dont de très nombreuses femmes. La LPP a été conçue à une époque où c’était essentiellement l’homme qui travaillait à 100%. Aujourd’hui de nombreuses personnes, dont souvent des femmes, sont actives sur le marché du travail à des taux réduits et avec parfois plusieurs employeurs. Le système doit être adapté à cette réalité pour que ces personnes puissent aussi cotiser à leur prévoyance.
Concrètement, la réduction du seuil d’entrée, l’adaptation de la déduction de coordination et la simplification de l’échelonnement des cotisations doivent permettre de maintenir le niveau actuel des prestations pour la majorité des assurés et de l’améliorer pour les personnes travaillant à temps partiel ou ayant plusieurs employeurs. Ces mesures déploieront leurs effets au fil du temps. Quant à l’uniformisation des taux de cotisations au-delà de 45 ans, il diminuera un obstacle important pour les travailleurs seniors en recherche d’emploi.
Ana Girardin, Directrice MTS SA et membre du Conseil CNCI
Les inégalités persistantes dans les prestations de retraite entre hommes et femmes en Suisse sont un fait que nous ne pouvons plus ignorer aujourd’hui, les femmes perçoivent des rentes de retraite LPP inférieures d’un tiers à celles des hommes. Cette différence s’explique par plusieurs facteurs des salaires en moyenne plus faibles et un recours plus fréquent au temps partiel. Il est important de mettre en lumière la place et l’évolution des femmes dans notre société moderne, car elles sont au cœur des changements.
Aujourd’hui, plus que jamais, les femmes incarnent la modernité. Elles sont actives, engagées, et redéfinissent chaque jour les contours des rôles. Cette réalité doit être reflétée dans notre système de prévoyance professionnelle afin qu’il réponde aux besoins et aspirations des femmes de notre époque. Cette évolution a un impact sur l’ensemble de notre système de prévoyance.
Le changement démographique, l’augmentation de l’espérance de vie , la transformation des rôles familiaux et l’évolution des structures sociales sont des réalités. La réforme LPP doit donc tenir compte de ces changements pour garantir que notre système soit équitable et durable. En conclusion, cette réforme est bien plus qu’une simple adaptation technique elle est une réponse aux évolutions profondes de notre société, et en particulier, à l’évolution du rôle des femmes. Enfin, pour les jeunes, cette réforme est aussi un grand pas en avant
Didier Calame, Conseiller national et Propriétaire de débouchache.ch
Tout le monde est unanime: la prévoyance professionnelle doit être réformée. Le projet est un compromis bien équilibré. La gauche se méfie de la LPP et du caractère privé et personnalisé de sa prévoyance. Elle lui préfère un système comme le premier pilier et tente de l’affaiblir et de le supprimer. La RETRAITE UNIQUE, voilà ce que veut la gauche.
L’économie et les partis de droite démontrent que la responsabilité sociale n’est pas l’apanage de la gauche. En effet, les entreprises s’engagent dans la prévoyance professionnelle de leurs employés et renforcent le deuxième pilier. Il ne faut pas oublier que dans le processus d’épargne du deuxième pilier, il y a au minimum 50 % qui sont versés par l’employeur ! Les employeurs prennent donc leurs responsabilités. Toutes les grandes associations faîtières de l’économie la soutiennent. Nous ne faisons pas que parler de responsabilité sociale: nous la vivons.
Interventions dans les médias neuchâtelois
- Canal Alpha avec Damien Cottier, Président de l’UNAM et Conseiller national, et Edy Zihlmann, secrétaire syndical d’Unia Neuchâtel
- Prise de position d’Emmanuel Raffner, Président de la CNCI, en faveur de la LPP dans ArcInfo
- RTN avec David Guenin, Vice-Président CNCI et Sylvia Locatelli, Secrétaire régionale d’UNIA Neuchâtel
- Grand angle dans REPÈRES
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